A l’âge où toutes les jeunes filles pensent déjà qu’un jour elles rencontreront le prince charmant, qu’ils vivront heureux et auront beaucoup d’enfants, moi je savais déjà que l’Amour avec un grand A n’existait pas. Nous avons tous été bercé par les Walt Disney. Résultat : ne devrions nous pas intenter une action contre les Studios Disney pour publicité mensongère et préjudice moral ?! En effet, si tous ces contes avaient une suite, on découvrirait que le prince n’est plus si charmant, qu’il se tape la voisine et que Blanche Neige est devenue alcoolique face à la solitude et aux tâches ménagères ! Vous me direz triste vision de l’amour…Oui peut être. Mais je n’attends qu’une chose histoire après histoire : être agréablement surprise…Pourtant, j’attends toujours ! Pour le moment, malgré des instants de joie et de bonheur (ne dramatisons tout de même pas !), j’en suis toujours à définir ce qu’on appelle la « gente masculine » en un mot : le SEXE. Soyons réaliste, dans la plupart des cas (heureusement il existe des exceptions), quand un homme nous invite à dîner ce n’est pas pour calculer notre Q.I mais pour conclure au dessert en prétextant un dernier verre !
C’est pourquoi, à défaut de vivre avec l’espoir qu’un jour l’amour éternel, l’amour avec un grand A frappe à ma porte, j’ai décidé de vivre plusieurs histoires successives et d’en dresser le bilan à la fin de chacune. Parfois le bilan est positif, parfois il est négatif.
J’ai vécu plusieurs relations sérieuses, vous savez celles où on se dit c’est le « bon », celles où on connait tout de l’autre, même sa famille…et malgré tout on reste ! Mais, il arrive un moment où on se dit qu’il est temps de partir. Ce n’est pas que s’entendre dire qu’on est la plus belle, la plus merveilleuse…Bref s’entendre dire qu’on est la femme de ses rêves ne nous dérange mais on ressent le besoin d’aller voir ailleurs, de s’amuser, de retourner à l’adolescence où l’on passait d’une amourette à une autre sans qu’il y ait de conséquence.
Aussi, je ne vous parlerai que de ces aventures successives qui bien que peu constructives, sont malgré tout assez divertissantes.

dimanche 28 décembre 2008

MA PLUS BELLE HISTOIRE OU LA DESCENTE EN ENFER :

Juste après le départ du polak, j’ai continué à fréquenter le café où l’on s’était rencontré. J’y avais mes habitudes, je m’entendais bien avec le barman et malgré son départ je ne ressentais pas le besoin de changer de lieu. Petit à petit, le barman est devenu mon confident : il savait tout de mes états d’âme, de mes joies, de mes peines, de mes rencontres… bref une certaine complicité s’était installée entre nous. Au fil du temps, nos discussions ne se limitaient plus à ses heures de travail. On se retrouvait à la fermeture du café pour passer des moments ensemble, on passait des nuits à discuter, à rire… et je dois dire que c’était agréable de passer autant de temps avec quelqu’un sans qu’il ne tente quoique ce soit. Pourtant, il me semblait apercevoir, par ci par là, quelques attentions qui sortaient du cadre d’une simple amitié. C’est ces petites attentions, nos longues discussions, les fous rires que l’on partageait qui ont fait naitre en moi un doute : à certains moments, j’avais l’impression qu’il me plaisait bien plus qu’un ami, et à d’autres, je me disais qu’il n’était pas mon style de mec et qu’une tentative de baiser gâcherait notre amitié naissante. Mais notre rapprochement soudain suscitait beaucoup d’interrogations auprès de notre entourage. C’est pourquoi un soir où nous étions tous assis autour d’un verre et que les sous entendus jaillissaient de toutes parts, j’ai eu l’idée d’affirmer ce que tout le monde supposait : « pour mettre fin à vos questions, je vais vous le dire… oui, on est ensemble » et je posai mes lèvres sur celles du barman. Il est vrai qu’en réalité nous n’étions pas ensemble, mais je sentais que je lui plaisais et comme je n’étais pas certaine de ce que je voulais vraiment, je me suis dis qu’en agissant comme s’il s’agissait d’une blague que lui et moi faisions aux autres je ne prenais pas vraiment de risque. Bah oui, si finalement je me rendais compte que je le considérais juste comme un ami, je pouvais toujours avancer l’argument de la farce ! Mais malgré tout, le jeu n’était pour nous deux qu’une excuse pour mettre à exécution nos envies secrètes : être ensemble. En effet, j’avais à peine eu le temps de retirer mes lèvres des siennes, qu’il m’avait déjà entouré de ses bras. Nous sommes restés tout le reste de la soirée enlacés. Au petit matin, j’ai proposé que l’on aille tous chez moi. Le barman, qui devait reprendre le travail quelques heures plus tard, s’est assoupi et à son réveil, il n’y avait plus que lui et moi. Et là, sans savoir pourquoi, je me suis dis que j’avais fais une bêtise, que nous n’aurions pas du franchir les limites de l’amitié et que sur un coup de tête j’avais tout gâché…Ma distance était plus que palpable et c’est les yeux tristes que le barman retourna travailler. Les mots qu’il me lâcha avant de monter dans l’ascenseur me firent l’effet d’une bombe : « Je ne pensais pas avoir à te dire ça un jour mais là je suis triste et c’est à cause de toi », suivi d’un texto : « sache que je suis dingue de toi »… aïe ou plutôt aïe aïe aïe ! Il m’a avoué par la suite qu’il était tombé amoureux dès mon premier regard. Je ne savais plus ce que je ressentais. Tout comme dans les couloirs du métro aux heures de pointe, c’était la bousculade dans mon cœur. Après une nuit de sommeil, je ne savais toujours pas où j’en étais… ces doutes auraient du me mettre la puce à l’oreille car même si je serais passé à côté de cette « belle histoire », cela m’aurait évité tellement de désillusion… Bref, le lendemain je dis au barman, que je préfèrerais que notre nouveau statut reste entre nous deux et les quelques amis qui avaient assisté à notre premier baiser. Sa compréhension et sa patience ont été payante puisqu’à nouveau je le regardais les yeux brillants et acceptais son invitation à diner. Ce soir là, il s’est montré encore plus attentionné et inquiet de ce que je pouvais penser de lui. Je trouvais ça super mignon. Travaillant le lendemain, la soirée s’est finie chacun de son côté. C’est donc à la fin du week end, le dimanche soir, que nous nous sommes retrouvés. Le week end fut long et nos échanges téléphoniques passionnés. Pour nos retrouvailles, il était prévu qu’il passe la nuit chez moi mais avant nous sommes allés boire un verre en tête à tête et c’est ce soir là que nous avons échangé notre vrai premier baiser et que notre histoire d’amour a vraiment commencée… Ce n’était plus le barman mais mon barman ! A partir de ce moment, nous nous sommes plus quittés. Nous étions devenus fusionnel. Cette fusion de prime abord magique s’est finalement avérée tragique. Les premiers mois furent merveilleux, fantastiques et tout un tas d’autres adjectifs élogieux. Je ne me reconnaissais plus : un air béat s’affichait sur mon visage, j’avais tout le temps le sourire aux lèvres même lorsque la conversation ne s’y prêtait pas. Et puis pour la première fois je faisais vraiment l’amour. Nos ébats étaient d’une rare intensité. Le paradis sur Terre… qui s’est petit à petit affaissé pour atteindre le niveau de l’enfer. Le naturel revient toujours au galop ! Mon moral et mon appétit étaient réglés en fonction de ses humeurs. Je descendais et remontais sur mon petit nuage tel un cavalier sur son cheval. Tous les trois jours, on se disputait, il savait trouver les mots qui font mal, je le quittais puis ne pouvant résister à ses belles paroles, je revenais. A chaque fois que je le quittais je me promettais de ne plus revenir mais à chaque fois j’étais prise par le syndrome du « et si…, et si… » (Et si cette fois ci il tenait vraiment ses promesses). Bref la peur d’avoir des regrets et surtout parce que je l’aimais comme jamais je n’avais aimé avant lui faisait que je revenais toujours avec l’espoir que le soleil des premiers jours reviendrait. Grosse erreur ! Il me promettait que dès que son contrat de travail prendrait fin, tout irait mieux, qu’il serait détendu, qu’il aurait plus de temps pour vivre. Et il n’avait pas tort : notre relation était redevenue presque magique. Je dis presque car tous ces mois passés à se disputer puis à se réconcilier m’avaient beaucoup meurtri. Le soir de nos « retrouvailles », j’ai découvert une nouvelle personne, il s’est ouvert comme jamais et j’ai eu le droit à une déclaration digne d’un film hollywoodien. Pourtant, comme d’habitude, le ciel n’allait pas tarder à s’assombrir et ce que je décrirais comme du harcèlement moral aussi. Jusqu’à ce que je comprenne que ça ne changerait jamais. Moi qui ai toujours crié haut et fort que je ne mènerais jamais une vie comme tout le monde, avec lui, je rêvais secrètement d’un avenir commun… Le jour où j’ai avoué mes désirs d’avenir, il m’a bien fait comprendre, de manière détournée, que ces désirs n’étaient pas partagés. Au bien sur, voyant ma réaction, il me disait que je n’avais pas compris ce qu’il me disait… Bah oui, normal, pour lui je n’étais qu’une conne sans humour. Mais « ce n’est pas au vieux singe que l’on apprend à faire la grimace » ! La formule qu’il avait employée était celle que j’avais toujours utilisée lors de mes autres relations sérieuses. Aujourd’hui ce qui devait arriver est arrivé : nous ne sommes plus ensemble… du moins officieusement puisque rien n’a été dit. Du jour au lendemain, nous ne nous sommes plus adressés ni la parole, ni un texto, rien de rien. Cela fait actuellement trois semaines (joyeuses fêtes !). Et malgré la tristesse, je me dis que nous n’étions pas faits pour être ensemble et dès que j’ai un coup de blues en repensant à tous les merveilleux moments que nous avons passé, je me remémore aussitôt les mauvais. Non seulement les disputes mais aussi tous ceux où il me rabaissait plus bas que terre par la dureté de ses mots ou par ses attitudes de froideur… En fin de compte il y a longtemps que j’aurais du prendre cette décision ou du moins m’y tenir puisqu’en ne trouvant pas ma place dans sa vie, j’en avais perdu ma place dans la mienne. Pour conclure, référez vous à l’introduction… Et je rajouterais que la boucle est bouclée !

mardi 23 décembre 2008

BONNE ANNEE

La grosse merde étant parti, rien ne m’empêchait dorénavant de rappeler le meilleur coup de ma vie que je n’avais pas revu durant le séjour du polak. J’avoue que je ne ressentais pas le besoin de le voir puisque j’avais déjà tout ce dont j’avais besoin : un mec au petit soin avec qui je partageais plein de choses. Je l’ai donc rappelé pour lui proposer de reprendre nos petits rendez-vous nocturnes histoire de bien commencer l’année ! Le rendez-vous étant fixé, on a fêté le nouvel an à notre manière. C’était étrange de me retrouver chez lui après ce que je venais de vivre. J’avais l’impression de faire un retour dans le passé, de ne pas avoir évolué malgré le temps qui s’était écoulé. Et puis surtout, j’avais cette impression de n’avoir rien à lui dire. Heureusement, qu’il existe la télévision pour boucher les blancs de paroles ! La discussion n’étant pas notre point fort nous sommes donc passés à la matière dans laquelle nous excellions. Mais c’était différent, j’avais le sentiment que nos ébats avaient un côté plus humain. Ce qui n’était pas pour me déplaire. Malgré tout si je devais rechercher un rapport plus humain avec un mec, ce n’est pas vers lui que je me retournerais spontanément pour la bonne raison qu’avec lui les choses avaient toujours été différentes. Bref comme après chacune de nos retrouvailles, je me suis promise de ne plus le revoir car après tout même si nous passions de bons moments ensemble, cela ne nous menait à rien. Pourtant comme à chaque fois, je l’ai revu…une semaine plus tard ! Mais cette fois, changement de décor : il est venu chez moi. Bien sûr pour vous cela est très anodin mais pour moi chaque fois qu’il vient chez moi c’est à marquer d’une pierre blanche ! Aussi, même si nous continuons toujours de nous voir, nos rendez-vous restent aujourd’hui qu’exceptionnels : nous nous voyons dorénavant que lorsqu’il s’agit d’une question de survie, un besoin de « sexacrobatie » impossible à surmonter !

lundi 1 décembre 2008

UN POLAK A PARIS OU LA PALME D’OR

Il travaillait dans un café de Montparnasse que je fréquentais, la Ruche. Au départ, je ne l’avais pas remarqué, il était seulement le mec qui m’apportait mon café. Mais un soir, me demandez pas pourquoi, je l’ai regardé d’une autre façon. A partir de ce moment, je n’ai eu plus qu’une idée en tête : le connaitre davantage. Cependant, mon objectif n’a pas été facile à atteindre ce qui me changeait des rencontres que je faisais ces derniers temps en boite. Rapidement, j’ai appris qu’il était polonais, qu’il était en France que temporairement, qu’en Pologne il avait une copine qui l’attendait patiemment… Malgré tout, cela ne pas arrêté, bien au contraire ! J’étais déstabilisée : il avait mon numéro et pourtant il ne me téléphonait pas. Pourquoi ? Je ne comprenais pas, à sa manière de me regarder, je voyais bien que je lui plaisais mais pourquoi il ne me téléphonait pas alors ? Cette situation a duré plus d’un mois. Comme je le voyais tous les jours, petit à petit, un rapport amical s’est instauré. Malheureusement, cela ne me suffisait pas. Son regard me disait : « tu me plais » mais ses actes ne suivaient pas. La patience n’étant pas une de mes qualités, son comportement m’a vite gonflé : depuis quand les mecs sont-il plus compliqués que les nanas ? Enervée et résignée, je suis passée à autre chose. Après tout il y a d’autre mec sur Terre ! Pourtant, avec le temps, ces gestes paraissaient plus entreprenants, j’ai donc tenté une ultime proposition : « dis moi, quand est-ce que nous irons boire un verre toi et moi ?! ». Pour une fois, il me répondit clairement et sans bafouiller que si j’étais d’accord nous irions le soir même après son service. Comment ? J’ai du mal entendre là, il a bien dit ça ? Eh bien comme quoi tout vient à point à qui sait attendre ! Comme convenu, je suis donc allé le chercher après son service. Nous sommes allés dans un café et nous y sommes restés toute la nuit à discuter, à rigoler, chacun racontait ses petites anecdotes. A l’heure où les gens normaux attendaient le bus pour aller travailler, moi je l’attendais mais pour aller me coucher. Rassurez vous la soirée ne s’est pas fini comme ça, quand je l’ai quitté devant la bouche de métro, je l’ai embrassé… vu le temps qu’il avait mit à se décider à accepter d’aller boire un verre avec moi, je n’allais pas attendre autant qu’il se décide à m’embrasser ! Le lendemain, on s’est revu rapidement à son travail. Je devais rentrer pour le week-end chez ma mère. On s’est retrouvé le dimanche soir, il avait l’air aussi impatient que moi. Il m’a accueilli avec le même sourire qu’un enfant peut avoir quand il découvre les cadeaux au pied du sapin le matin de Noël ! De nouveau, on a passé la soirée dans un café mais avec une différence : on n’a presque pas discuté. Non, ce soir là on a passé la soirée à s’embrasser : dix minutes de parole, vingt minutes de baiser. Ce rythme de croisière a duré jusqu’à quatre heure du matin ; j’étais fatiguée mais je n’avais pas envie que la soirée s’arrête là. Je lui ai donc proposé de venir chez moi… Les choses sérieuses n’ont pas commencé tout de suite, non maintenant qu’il était là, je n’avais pas envie de lui faire peur ! On a donc commencé par regarder un dvd…et petit à petit, l’oiseau fait son nid ! La première nuit n’a pas été extraordinaire, mais par la suite il a su se montrer à la hauteur. Il n’était pas loin de détrôner le meilleur coup de ma vie et même si je savais qu’il n’aurait jamais pu arriver en pôle position, il était malgré tout sur le podium. Et puis avec lui, je m’éclatais tous les soirs à être une autre : un soir j’enfilais le costume d’infirmière, le lendemain j’étais une petite écolière qui prenait un cours particulier…etc. Bref, je n’avais pas le temps de m’ennuyer et lui non plus d’ailleurs ! Les choses se sont rapidement enchainées. Il était tout le temps chez moi, je lui ai donc proposé de s’installer chez moi (je ne prenais pas vraiment de risque puisqu’il devait bientôt rentrer en Pologne). Moi qui pensais n’être pas faite pour vivre avec quelqu’un encore moins avec le mec avec qui je sors, je me suis révélée être plus facile à vivre que je ne le pensais. L’amour fait peut être des miracles… Et oui, j’étais amoureuse, du moins je le pensais sérieusement. Deux ans que ça ne m’étais pas arrivé, je dois dire que je ne me souvenais plus que s’était aussi agréable. Et puis avec lui je partageais plein de choses : au-delà de notre amour commun pour le sexe, on pouvait aussi bien discuter pendant de longues heures que rigoler comme des enfants. Attention, je n’ai pas non plus dis que la vie à deux était parfaite. On a tous nos défauts. Il restait un mec avec les caractéristiques que tous les mecs ont au moins en commun : je ne sais pas comment il se débrouillait mais quand il fumait il mettait plus de cendres à côté que dans le cendrier, il m’est même arrivé d’en retrouver sur l’étagère de ma salle de bain, ce qui avait le don de me mettre dans une colère surtout quand je venais de faire le ménage, il laissait traîner ses habits partout, ne lavait pas sa vaisselle… Puis vînt le moment fatidique de la séparation (rappelez vous : l’amour éternel n’existe pas !). D’habitude on sait quand commence une relation mais on ne sait pas quand elle se finit, c’est la surprise du chef… Et bien moi, je savais ! Son retour en Pologne était prévu depuis le début. C’est d’ailleurs pour cette raison que je m’étais promis de ne pas m’attacher à lui mais malheureusement je n’ai pas su m’y tenir : l’amour a ses raisons que la raison n’explique pas. J’étais très triste mais j’essayais de ne pas lui montrer, seule ma copine le savait et me promettait une baffe si j’avais le malheur de pleurer ! Mais finalement ma tristesse a complètement disparu quand j’ai su qu’il avait organisé son retour… Je l’ai donc accompagné devant son bus avec sa valise. On était tous les deux un peu triste de se quitter mais impatient de se retrouver une semaine plus tard. Avant son départ je lui demande non pas de me téléphoner toutes les demi-heures mais juste de m’envoyer un texto pour me dire qu’il était bien arrivé. Le soir de son arrivée en Pologne : rien. A ce moment là j’ai su que je n’aurai plus jamais de ses nouvelles. Tout le monde me disait que je me faisais des idées, qu’il allait forcément m’appeler mais je savais que mon pressentiment allait se confirmer. Et effectivement, je n’ai plus jamais eu de nouvelles. Toutes les fois où j’entendais des histoires invraisemblables où le mec était parti acheter des cigarettes et qu’il n’était jamais revenu, je me disais que s’était des légendes urbaines… Et non, vous voyez ça n’arrive pas qu’aux autres ! En réalité malgré l’amertume et la tristesse qui auraient du m’envahir, je le remercie car grâce à lui, je n’ai pas eu le temps d’être triste ou de souffrir. Non au contraire, j’étais tellement en colère contre lui et déçue par son comportement après ce qu’on avait vécu que du coup je l’ai immédiatement rayé de mon cœur. Aujourd’hui encore je m’interroge : est-ce que j’en étais vraiment amoureuse ou est-ce que j’en suis arrivé à un point où il m’est possible de faire abstraction totale de ce que mon cœur puisse ressentir ? Je ne sais pas… Pour conclure, je pense (et je suppose que vous serez tous d’accord avec moi) que dans la catégorie « grosse merde », ce mec mérite la palme d’or !

vendredi 28 novembre 2008

MES PREMIERS PAS SUR MARS

Ce passage sera plus long que les autres…la conquête de l’espace ne s’est pas fait en quelques jours ! Je l’ai rencontré au Show Case, lors de la soirée organisée par l’UMP pour la victoire de Sarkozy aux élections présidentielles. Je ne savais pas encore que je tomberai sur le meilleur coup que j’ai jamais rencontré, pourtant je pense avoir touché un peu à tout : le mec qui a deux mains gauche, celui qui ne pense qu’à son seul plaisir, celui qui est trop « émotif »… Bref, c’était lui que j’attendais depuis toujours, le mec qui aime le sexe autant que je l’aime : sans tabou et sans aucune limite (mais vraiment aucune… !), qui assume ses désir les plus fous sans rougir. Ce soir là j’étais avec une de mes amies, lui était avec un pote. Deux garçons, deux nanas, plusieurs possibilités ! C’est grâce à son pote que nous avons fait connaissance, je le trouvais très mignon, il était réputé pour être un mec à femmes. Et j’avais très envie de voir s’il était à la hauteur de sa réputation. La soirée s’est passée normalement, comme toutes les autres : on a bu quelques verres tous ensemble (j’envoyais ma copine les chercher au bar, elle avait flashé sur le barman !), on a discuté tant bien que mal (la musique était très forte) jusqu’à ce qu’il nous soit proposé de finir la soirée chez son pote. Je me rappelle qu’au début de la soirée j’étais déçue car je pensais qu’il s’intéressait à ma copine, puis il m’a donné son numéro de téléphone au cas où on se perde de vue en route…Fausse alerte : c’est moi qui lui plaisait ! Arrivées chez son pote, on a pris un dernier verre et on a pu discuter plus calmement ; au départ tous ensemble, chacun énonçait son point de vue sur les relations impossibles homme/femme, puis on discutait en binôme : moi plus avec son pote et ma copine plus avec celui qui était le futur meilleur coup de ma vie ! Son copain me faisait beaucoup rire, d’ailleurs j’attends toujours la recette du gâteau au chocolat en dix minutes au micro-onde qu’il m’avait promis ! Quelques heures plus tard, direction dodo. Sur le chemin du retour, le meilleur coup de ma vie m’a envoyé un texto, comme toujours il était bref et concis : « on se revoit ? ». Avec plaisir. J’étais décidée à attendre qu’il fasse le premier pas, mais quarante-huit heures plus tard, toujours aucun rendez-vous de fixé…J’ai donc pris les devants, l’air de rien en prenant de ses nouvelles. Sur ce, il me proposa de venir passer la soirée chez lui le soir même. Chez lui ? Je pensais commencer la soirée dans un endroit public mais pourquoi pas. C’est donc à la fois déterminé à passer une bonne soirée et la peur au ventre que je suis allée chez lui. Je l’ai découvert dans son milieu naturel : une casquette sur la tête, des lunettes sur le nez et un torticolis du à une après midi entière à regarder la télé allongé sur son canapé. On a discuté devant un film et autour d’un verre, puis l’air de rien il a tamisé les lumières, s’est approché de moi et m’a embrassé. A partir de se moment là, les choses sont allées très vite et je dois dire que ma mémoire est un peu embrouillée…si je me souviens bien, les vêtements ont volés de part et d’autre ! Après avoir fini ce qu’on avait à faire, on a passé le reste de la soirée nu. Il m’a fait écouter ses compositions musicales, puis on a regardé un film dans son lit. Le lendemain, en se séparant il prononce la sempiternelle phrase : « je te téléphone »…Ok, naïvement je me suis dit que peut être il allait vraiment le faire…quarante-huit heures plus tard, toujours pas d’appel ! Bon c’est foutu. Quand je me suis finalement fait une raison et que je me suis décidée à passer à autre chose, Martin Solveig (ma sonnerie de téléphone !) m’interpella : c’était lui. Il devait partir quelques jours à Bordeaux dans la semaine et il était prévu que l’on s’organise une soirée à son retour. Ce devait être le jeudi soir, mais ce fut finalement le vendredi, il devait aller au restaurant avec des amis et m’avait proposé de venir le rejoindre. Super ! Je ne savais pas trop…Quand, voyant que je ne lui répondais pas, il m’a téléphoné pour avoir confirmation donc je suis allée les rejoindre après leur dîner, à La Cantine du Faubourg. Je me suis jointe à leur table et au cours de la conversation, il me glissa discrètement qu’il avait renfloué son stock de sex toys…Ah ! Il me demanda si j’avais revu mon fucking friend depuis la dernière fois que l’on s’était vu : oui effectivement je l’ai croisé rapidement (en fait, je n’avais pas fait que le croisé, on avait passé la soirée ensemble) et si je le voyais également comme tel, je lui répondis qu’avec lui j’espérais bien plus et il me souri ce que je pris pour un « ok »…encore un signe masculin mal interprété par nous le sexe faible ! Bref, la soirée s’est poursuivi au Mathys’ et s’est fini chez lui, tous les deux. S’en ai suivi une longue nuit blanche à discuter et à s’occuper avec tous ses petits gadgets. Je pense qu’à ce moment là, on était sur la même longueur d’ondes…mais ça n’allait pas durer. Chose étonnante : il m’a proposé de venir le lendemain soir dîner chez lui. Waouh, je n’avais pas dormi de la nuit et pourtant j’étais en pleine forme, la joie de vivre qui était arrivée à son apothéose quand il a répondu à mon texto par : « je me suis levé à 14h et j’ai hâte d’être avec toi ». Je ne sais pas ce qu’il lui a pris car ce n’est pas son style de faire du sentimentalisme mais je n’allais pas m’en plaindre. Le soir, à peine sorti du boulot je sautais dans la voiture pour aller le rejoindre gaiement. Quand je suis arrivée chez lui, il était aux fourneaux, je trouvais ça super mignon. De mon côté, pas vraiment l’âme cuisinière, je me suis affalée sur le canapé ! C’est super le XXIème siècle : les femmes devant la télé et les hommes à la cuisine ! Cette soirée s’est déroulée comme tout samedi soir des vieux couples : le dîner, la télé pour la digestion, l’amour dans le lit suivi de l’incontournable dvd et dodo. Le lendemain au réveil, il avait découvert mon gros défaut nocturne, mes grincements de dents… il me fit promettre que la prochaine fois je le laisse s’endormir avant moi ; pas de problème ! Les semaines passaient, les jours qui espaçaient nos rendez-vous nocturnes aussi. Je me suis souvenu qu’il m’avait parlé d’enduire nos corps de chantilly, je prétextais donc une chantilly partie pour favoriser un rapprochement…et aussi parce que j’avais très envie de sexe. Les soirées de sexe acrobatique et intensif se sont succédées pendant plusieurs semaines jusqu’à la fameuse soirée : il parrainait la soirée « la ménagerie » à l’Etoile. Ce soir là, j’ai eu l’impression de faire partie du décor. D’accord, nous n’étions pas un couple mais ce n’était pas une raison pour m’attribuer le rôle de la plante verte ! Bref, la soirée s’est fini en clash en me disant qu’il ne m’avait jamais rien promis. La nuit s’est fini chacun de son côté avec pour ma part la ferme intention de le rayer de ma mémoire. Un mois plus tard, je reçois un texto de l’ « ex » meilleur coup de ma vie. Je prends ses quelques mots pour un mea culpa. On s’est revu une semaine plus tard pour reprendre nos folles soirées de sexe là où on les avait laissées.

vendredi 21 novembre 2008

UN REMAKE DE GAZON MAUDIT OU LE SERIAL FUCKER

Un samedi soir parmi tant d’autres, avec mes copines nous choisissons comme décor Fontainebleau pour commencer la soirée. Notre choix se porte sur l’Asphalte, petit pub à l’entrée de la ville. L’ambiance y est : le pub est plein à craqué et la musique house à fond. Bref, l’endroit idéal pour boire un verre avant d’aller en boite. Mon téléphone sonnant, la musique m’oblige à sortir pour répondre. Pendant ma brève conversation, un mec m’aborde, je lui fais comprendre que je suis au téléphone et qu’il doit patienter pour que je lui réponde. Mais il insiste : « Ohé, t’es mignon mais ta mère ne t’a pas appris la politesse ?! ». Apparemment, non puisque rien ne l’arrête ! Ok, je t’écoute. Mon numéro ? Désolé mais non ! Il insiste et insiste encore. Ne dit on pas que l’acharnement paie toujours ? Et puis c’est vrai qu’il est vraiment très mignon ; tout à fait mon style. Eh oui j’ai cédé. Il faut dire que je n’ai jamais pu résister devant un mec tout droit sorti d’un magasine de mode ! Quelques jours plus tard alors que j’avais totalement oublié cette brève rencontre, le bel impoli me téléphone : « qui ça ?...ah oui ! ». Il voulait que l’on aille boire un verre histoire que cette fois ci nous fassions plus ample connaissance… le soir même. Il me prend pour qui celui là pour me donner rendez vous à la dernière minute ? Une désespérée ? J’ai une vie moi aussi. Bon j’avoue ce soir là je n’avais rien de prévu, mais ce n’est pas une raison !! Déterminée à ne pas quitter mes charentaises mais aussi à me faire désirée, j’ai repoussé sa proposition à plus tard. Quant à lui, il était déterminé à arriver à ses fins… C’est donc dans le pub où il m’avait abordé si maladroitement que nous sommes allés boire un verre la semaine suivante. Notre entrevue publique est rapidement devenue privée. Il habitait juste en face et il voulait explorer la profondeur de…de quoi déjà ? Ah oui, de mon cerveau. Hum je n’en suis pas certaine mais bref, allons y ! L’appart est plutôt sympa, un duplex qu’il partageait avec une « bonne amie » selon ses mots (mouais, c’est ça). Il me prend vraiment pour une idiote celui là mais je continue de la jouer naïve, c’est tellement amusant. Comment les mecs peuvent ils penser que l’on puisse croire leur baratin ?! S’ils passaient un peu plus de temps à nous écouter plutôt que de nous mater le cul, ils s’en rendraient compte mais bon on ne refera pas la nature humaine, et puis heureusement il existe des exceptions… Attention, quand je dis « exceptions » je l’entends dans le sens où il existe des mecs qui sont capables de faire les deux en même temps ! Bref, ce soir là s’est limité au flirt. Bon ok, au flirt poussé mais flirt quand même. Alors que je me disais que la seule chose qu’il l’intéressait chez moi était de m’ajouter à son tableau de chasse, il me proposa deux jours plus tard que l’on se retrouve à la terrasse d’un café pendant sa pause déjeuner. Je suis peut être mauvaise langue en fait… Nous voilà autour d’un café, à discuter de tout et de rien. Il me parle de son travail, il est agent immobilier, et blablabla et blablabla. Une heure plus tard, sous le prétexte de me montrer un appartement qu’il avait vendu le matin même (il me prend encore pour une idiote !), on se retrouve entre ces quatre murs… C’est plutôt excitant ! De rapides étreintes contre un mur ont suivi. Sur le chemin du retour, je suis prise d’un fou rire. Je lui explique qu’il me fait penser à Alain Chabat dans le film Gazon Maudit : un agent immobilier qui emmène ses maîtresses dans les maisons qu’il est sensé vendre. Il rit aussi. Nous continuons de discuter sur le chemin du retour qui le ramène lui à son travail et moi à mes cours. Par la suite, on n’a fait que se croiser dans des soirées… Ne me demandez pas pourquoi mais j’avais bêtement pensée que l’on aurait pu partager un peu plus qu’un lit ou un appartement comme terrain de jeux et que notre rencontre aurait pu évoluer vers autre chose d’un peu moins physique, mais c’est là où nous les filles pouvons parfois être idiotes : bien que nous savons qu’un mec n’est pas fait pour nous, on se dit que peut être que pour nous il changera. Morale de l’histoire : un serial fucker restera toujours un serial fucker donc… Next !

LE TRENTENAIRE BIS OU LA CONFIRMATION

Avec l’interdiction de fumer, j’ai eu envie de tester un nouveau café où l’on pouvait s’installer en terrasse. Ce qui, dans le langage du fumeur invétéré, signifie : autorisation de fumer ! J’y suis d’ailleurs très bien accueilli puisque le serveur me fait vite savoir que je suis à son goût. Et ce qui ne gâche rien non plus c’est que je le trouve également à mon goût ! Je décide donc d’y retourner le lendemain mais cette fois-ci, je franchis le pas et je lui donne mon numéro de téléphone afin que l’on fasse plus ample connaissance. On papote donc par texto. Il me fait savoir, non sans appréhension, qu’il a 35 ans. Je le rassure donc aussitôt que son âge ne me dérange absolument pas… bien au contraire puisque la dernière fois je n’ai pas eu l’occasion de consommer, cette fois j’espère que j’aurais le droit à une vrai dégustation ! On est donc allé boire un verre quelques jours plus tard. On a discuté, discuté et encore discuté… La soirée s’est finie par un simple bisou sans passion. Mouais, c’est tout ?! Il voulait qu’on prenne notre temps, ne pas précipiter les choses. Pourquoi pas ! Mais étrangement, je me suis dit qu’il n’était pas spécialement attiré par moi pour qu’il veuille arrêter la soirée sur « un bisou et c’est tout ». Dans quel monde je vis ? C’est quand même dingue de se remettre en question parce qu’un mec préfère vous connaître un minimum avant de vous mettre dans son lit. Après cette soirée, silence radio. Je ne comprenais pas pourquoi il ne me donnait plus de nouvelles. Ne supportant pas l’ignorance, au lieu de patienter gentiment je me suis énervée par texto ! Sa réponse était aussi mystérieuse que son comportement à la fin de notre soirée : « tout va bien, attends et vois »… Attendre quoi ? Voir quoi ? Pourtant, à partir du moment où je me suis mise à appliquer ses propres règles du jeu, c’est lui qui s’est mis à douter, à se demander pourquoi je ne lui donnais plus de nouvelles. Il était devenu l’arroseur arrosé ! Les règles du jeu ne m’amusant plus et surtout car je le trouvais trop compliqué, j’ai mis un terme à notre « relation ». Selon moi, cela ne pouvait pas marcher, le déséquilibre était trop grand : plus de bavardages inutiles que d’actes. D’après ses propres mots, il était triste mais n’avait cependant que la possibilité d’accepter. Chapitre clos… Enfin, il me semblait qu’il l’était. Ce mec est vraiment issu d’une autre planète mais ne me demandez pas laquelle ; ce que je sais c’est que ce n’est ni Mars, ni Vénus ! Dans tous les cas je pensais qu’il avait compris qu’il n’y avait plus de « nous » mais apparemment ce n’était pas le cas puisqu’il s’est mit à me harceler de textos dans lesquels il me faisait ce que je pense être des crises de jalousie. Il me reprochait de ne plus lui donner de nouvelles et ne comprenait pas pourquoi quand je parlais de nous j’employais l’imparfait. Bref quinze textos et une soirée de harcèlement plus tard, je pense que le message est enfin passé ! Moi qui voulais rester en contact même si les choses n’iraient jamais plus loin entre nous, il me semble que les mots : « il vaut mieux qu’on en reste là » doivent être pris au pied de la lettre. Et pour finir, je dirais qu’en fin de compte les mecs de trente ans ne sont pas fait pour moi, soit il faut que je vise la dizaine au dessus, soit que je reste dans la mienne.

jeudi 20 novembre 2008

L’EQUATION A UNE INCONNUE : LA MALADRESSE FAITE HOMME

Un soir en sortant de la fac avec une amie, on passe devant le fameux café faisant l’angle…Hum, il est mignon lui ; je le regarde droit dans les yeux, il me regarde droit dans les yeux...Oui, vraiment mignon ! D’un coup, ma copine fait marche arrière pour lui demander son numéro pour moi. « Mais tu es folle, revient ». Elle ne m’écoute pas, n’en fait qu’à sa tête et part à la quête du numéro de portable du bel inconnu, et revient avec ! Complètement folle mais très excitant. Le soir même, le rendez-vous est fixé : dans une demi-heure place Catalogne. Je monte dans sa mini Cooper (soit disant passant très belle voiture et typiquement parisienne), et là déception : il n’est plus aussi mignon qu’au moment du soleil couchant où nos regards se sont croisés…Ca m’apprendra ! Quoiqu’il en soit maintenant que je suis là, allons-y. Il m’emmena dans un pub de Montparnasse où il connait tout le monde… comme Franck Dubosc. On discute, plus il parle et plus je me demande ce que je fais là ; mais bon je n’ai vraiment pas envie de rentrer en bus, ça vaut bien le sacrifice de m’ennuyer à l’écouter me raconter sa vie. Ce mec a tout fait, tout vécu. Je lui ai suggéré de se mettre une balle dans la tête mais il a pris ça pour de l’humour ! Nos cocktails enfin finis, on se dirige vers la sortie. A peine dehors, il me saute dessus, sort sa langue baveuse, balade ses mains maladroitement sur mon corps …il a pris ses cours de séduction dans une meute de chimpanzés ou quoi ?! Discrètement, je lui fais comprendre que je ne suis pas intéressée mais il n’a pas l’air de comprendre ou alors il ne veut pas comprendre. J’y mets donc les mots mais tout comme lui sans la forme : « ramène moi chez moi tu seras gentil » ! Arrivée en bas de chez moi, il remet ça. Quel horreur ! J’arrive enfin à me faufiler hors de sa voiture et à rentrer dans mon immeuble… saine et sauve. Une fois bien en sécurité chez moi, j’appelle ma copine : je lui recommande d’éviter dorénavant de courir demander le numéro de chaque mec dont j’aurai le malheur de trouver mignon !

JAMAIS DEUX SANS TROIS…

J’avais un ami avec qui j’échangeais des discussions qui n’étaient pas très conventionnelles. En fait on passait bien plus de temps à se moquer l’un de l’autre qu’à discuter sérieusement. Qui aime bien châtie bien ! C’est ainsi qu’un soir, sans savoir comment, nous sommes passés de la bise au baiser. Je ne savais pas trop quoi en penser… Il était avant tout un ami et même si, j’avoue, il y avait toujours eu derrière nos échanges une sorte d’attirance cachée, je ne pouvais pas le voir autrement. Malgré tout sur le conseil d’une amie, j’ai accepté de repasser une soirée avec lui afin de voir comment cela évoluerai. Ce soir là, aucun des deux n’était à l’aise dans le nouveau rôle qui nous était attribué. J’aurais du d’ailleurs prévoir ce qu’il allait se passer. La panne… ce qui pour n’importe quel mec est une situation plutôt gênante mais l’est encore plus quand cela se passe avec une personne que l’on voit tous les jours et qui de surcroît appartient au même groupe d’amis que le sien. Pourtant ce problème technique est bien tombé puisqu’il nous a permis que les choses n’aillent pas trop loin entre lui et moi permettant ainsi de sauvegarder notre amitié. Aujourd’hui encore ce qui s’est passé reste tabou puisque nous n’en avons encore jamais osé ce n’est ce qu’évoquer le sujet. Au-delà de notre amitié, un autre signe aurait du m’avertir que les évènements se dérouleraient ainsi… juste avant lui j’avais eu le droit à deux pannes (le mufle et le trentenaire) or on dit toujours « jamais deux sans trois ». La leçon a en tiré est qu’il ne faut jamais sous estimer les vieux proverbes !

LE TRENTENAIRE OU L’HEURE DE VERITE

Mon frère étant venu passer quelques jours chez moi, je lui concocte une journée typiquement parisienne : culturelle la journée, « m’as-tu vu » le soir. Accompagnée d’une copine, je l’emmène en boite, au Cabaret. Musique décevante mais soirée intéressante : j’ai rencontré un mec. D’origine espagnole, il est brun, peau mate, plutôt grand, la trentaine. Au moment de partir, il prend mon numéro. Dès le lendemain, il me fixe un rendez-vous pour aller boire un verre et faire connaissance. Il m’a emmené dans un petit pub de Saint Germain, le Mabillon, l’endroit est sympa. On a discuté pendant de longues heures de tout et de rien, échangeant nos points de vue sur telle ou telle chose. Malgré tout, du moins de mon côté, il n’y a pas eu de déclic. Pourtant, quand il m’a déposé en bas de mon immeuble, je ne sais pas ce qu’il m’a pris mais je le lui ai proposé de monter…les hommes plus âgés sont soit disant plus expérimentés, c’est le moment ou jamais de vérifier ! On est donc monté chez moi pour boire un « dernier verre ». On a de nouveau discuté mais cette fois-ci de manière écourtée : il m’a enlevé mon verre des mains, l’a posé sur la table et de sauvages étreintes ont suivis…Effectivement, la manière de s’y prendre n’a rien à voir ; j’ai l’impression de me retrouver sur le tournage de « neuf semaines et demie ». Au moment où j’étais en train de me dire que j’avais bien fait de ne pas avoir stoppée la soirée au bas de mon immeuble, il me dit que je lui plais vraiment beaucoup…Je ne sais pas pourquoi mais la dernière fois que l’on m’a dit ça, je suis resté sur ma faim. Mauvais présage ? Oui. A peine ai-je eu le temps d’aller chercher un préservatif que…plus rien de chez plus rien. On est resté étendu sur mon lit, lui mal à l’aise et moi impatiente qu’il s’en aille ! Il tentait désespérément de rallumer le feu endiablé qui quelques minutes auparavant animait nos étreintes mais la magie avait disparu. Après une longue demi-heure étalée sur mon lit, il me demanda s’il pouvait rester dormir…euh…comment dire, désolé, le prend pas pour toi mais je dors mieux seule. Voyant qu’il ne se décidait toujours pas à partir je lui ai gentiment fait comprendre que j’étais fatigué et que mon jeune âge m’obligeait à faire des nuits de huit heures. Le message étant enfin passé, il se rhabilla et claqua la porte derrière lui. J’allais lâcher un ouf de soulagement quand…oh non, il a oublié sa montre, je vais être obligé de le revoir. Sauf que ma copine fréquentait son pote à qui j’ai lâchement demandé de remettre la montre…Oui, je sais ce n’est pas très mature mais je n’avais vraiment pas envie de le revoir. Ayant compris le message, il me proposa que l’on reste ami. Ce que j’ai bien évidemment accepté : amis mais à longue distance, d’ailleurs on ne s’est plus jamais revu.

LE BEAU PARLEUR OU LE DESERTEUR

La première fois que je suis allée à l’Etoile, mon amie et moi sommes allées rejoindre son mec et sa bande de potes. Je les connaissais déjà et je savais que si dans la soirée je devais trouver mon bonheur ce ne serait pas avec l’un d’entre eux. Pourtant, le lundi matin quand ma copine m’a rapporté que l’un d’eux m’avait trouvé très en beauté, je me suis mise à le regarder différemment. Après tout, j’étais célibataire et marre de l’être, autant mettre à profit ces moments de solitude. Il avait beaucoup d’humour et il était pas mal. Par la suite, je le voyais de temps en temps à l’occasion d’un dîner, d’un verre entre amis mais cela n’allait pas plus loin. Jusqu’à son anniversaire. Ce soir là, ses amis ont fait les choses en grand : la soirée était organisée à l’Etoile, le champagne coulait à flot, le gâteau scintillait de mini feux d’artifices… Une soirée digne d’une star. Le cadre était parfait pour favoriser un rapprochement. Les esprits étaient emportés par la musique, l’ambiance festive et surtout par l’alcool ! Dès le lendemain, je me suis procurée son numéro de téléphone. Toute la soirée, nous avons discuté par texto. Il y avait un bon feeling entre nous. On avait le même humour. Le lendemain le rendez vous était fixé : le soir même, un petit verre en tête à tête histoire de voir si le feeling virtuel était également réel. Ce fut le cas. J’avais pourtant quelques appréhensions sur le cours de la soirée ; vous savez le genre de doutes que l’on ressent tous à un moment donné, ces questions du style : c’est la première fois que l’on se retrouve rien que tous les deux, de quoi va-t-on bien pouvoir parler ? Et si finalement il ne me trouve pas intéressante ? Et si, et si… ? Bref tout un tas de questions idiotes puisqu’au final nous avons discuté plusieurs heures autour d’un cocktail, puis d’un autre ! Deux heures du matin, il est temps de rentrer se coucher. J’ai vraiment passé une bonne soirée et je n’ai pas vu le temps passé. Arrivés en bas de l’immeuble où vivait la copine qui m’hébergeait pour la nuit, le moment de se dire bonne nuit est arrivé…alors ? La bise ou le baiser enflammé ? Après cette soirée, le baiser enflammé était la suite logique ! Les yeux dans les yeux, je m’approche de son visage pour déposer un simple bisou sur ses lèvres, le baiser de cinéma suivi. Ce fut un moment très intense, en tout cas pour ma part…tendre et langoureux, vous savez comme dans les films où les deux héros s’embrassent pour la première fois et que malgré la musique de fond la seule chose que l’on entend ce sont les battements de leurs cœurs ! De quoi faire de beaux rêves en rentrant. La semaine qui suivie, nous avons seulement discuté par texto car il était en déplacement professionnel jusqu’au vendredi où il était prévu qu’il passe la nuit dans mon nouveau chez moi. Ce fut d’ailleurs le premier mec à y dormir puisque je venais d’emménager la veille ! Je pense qu’il n’est pas nécessaire de vous faire un dessin sur la manière dont se sont déroulées nos retrouvailles… Jusque là, c’était un sans faute pour lui pourtant le zéro pointé n’allait pas tarder ! Nos retrouvailles avaient fait disparaitre tout le côté mystérieux de notre rencontre. Je traduits : comme tout beau parleur, il avait eu ce qu’il voulait, le reste ne l’intéressait plus ! Oh bien sûr, quand on leur fait remarquer, ils nous répondent tous que l’on fait fausse route… Baratin. C’est le schéma classique, après leurs belles paroles, on les récompense par du sexe et eux nous punissent par une désertion. Les anciennes s’adressaient à l’émission « Perdu de vue », aujourd’hui on pianote sur le site « copains d’avant » ! Mais sans succès, ils ont déjà changés d’adresse. La seule chose à faire c’est de relever la tête et de rentrer dans leur jeu. Aussi, on fait comme eux : on les utilise pendant les pénuries de sexe et une fois nos pulsions animales assouvies, on donne plus de nouvelles. Malgré tout, je n’en veux aucunement à ce beau parleur. Il était avant tout un pote et il l’est resté puisqu’ aujourd’hui encore ils nous arrivent d’aller boire un verre ensemble. La complicité qui s’était instaurée lors de nos premiers textos est toujours présente. Ce que j’adore aujourd’hui c’est qu’il a compris qu’il n’avait pas besoin de me sortir ces belles phrases toutes faites pour me voir et parfois m’avoir ! Je pense que lui et moi aurions formés un beau couple. Nous avons le même besoin de séduire, de sentir que l’on plaît. Je nous imagine draguant main dans la main…les Bonnie and Clyde de l’amour !

LES JUMEAUX OU L ART ET LA MANIERE DE PRATIQUER L ECHANGISME

Désireuses de fêter Noël entre amies, nous sommes allées faire la fête en boite, à l’Etoile. Ce soir là, il n’y avait pas grand monde…sauf deux mecs qui se distinguaient : des jumeaux. Le fantasme que les deux sexes ont en commun ! En plus d’être deux, ils étaient sportifs. Deux beaux mecs aux corps d’athlètes, un pour chaque œil ! Bizarrement, ils ne m’intéressaient pas plus que ça. Je ne savais pas encore qu’ils allaient marquer une époque de ma vie... L’un d’eux a pris mon numéro, étant seul à cette période et n’ayant aucune envie de me caser, sur le moment je me suis dit qu’après tout pourquoi pas ? On a donc commencé à discuter par texto, à plusieurs reprises il m’a proposé que l’on se voit de visu, que l’on puisse discuter face à face et non plus par portables interposés. J’ai refusé et encore refusé jusqu’à ce que je me dise que je n’avais rien à perdre mis à part de passer à côté de quelque chose, j’ai donc fini par accepter…mais en assurant mes arrières : je n’y suis pas allée seule, mes deux chaperons m’ont accompagnés. C’est donc avec mes deux copines que je suis allée le rejoindre à l’endroit prévu, le Banana, un club fréquenté par les homos et les travestis. Nous y sommes arrivées en avance, je me demandais ce qu’on faisait là…Le vin était infecte, et je me croyais dans un décor de Priscilla folle du désert ! Tout d’un coup, tout une troupe de people est entrée, je me souviens qu’avec les filles on a eu un sacré fou rire, on s’est dit qu’avec tous les endroits branchés qu’on avait écumé depuis un certain temps c’était dans ce club qu’il avait fallu que l’on croise une dizaine de peoples. Puis le jumeau arriva enfin sans son binôme mais avec un copain. Ce soir là, j’ai passé une bonne soirée. Après plusieurs baisers enflammés, les filles et moi sommes rentrées. J’ai revu le beau jumeau le lendemain soir…chez moi ! Ne vous emballez pas car malheureusement il ne s’est rien passé : la panne. Lorsque ça arrive on se demande toujours si ça vient de nous, tout un tas de questions nous viennent en tête : est ce que je ne suis pas assez attirante ?, est ce que je m’y prends mal ?, etc. Je lui ai donc demandé juste pour me rassurer, ce qu’il a fait. Selon lui il me trouvait très belle, il s’était mit la pression, et du coup paradoxalement il était à plat ! J’étais rassurée mais frustrée surtout quand cette situation perdure plusieurs soirées. Quelques jours plus tard, il devait partir une semaine à Cuba avec son club de lutte pour s’entrainer. Cette semaine tombait comme par hasard pendant la Saint Valentin…Mais j’aurais du m’estimer heureuse : j’ai eu le droit à un texto ! A son retour, je pensais que la première chose qu’il ferait serait de me téléphoner pour que l’on se voit… Même pas. On s’est vu trois jours plus tard chez des amis à lui et son frère, j’ai donc ramené du renfort : une de mes amies qui par chance était libre ce samedi soir. On s’est donc pointé à l’adresse indiquée dans un superbe appartement du seizième arrondissement avec vue sur le quai de seine et sur la Tour Eiffel. Ce soir là je l’ai trouvé distant, selon son frère jumeau s’était la timidité…possible ! Je ne sais pas pourquoi mais malgré leur ressemblance j’étais plus attiré par son jumeau que par celui avec qui j’étais. Peut être était ce sa manière de me regarder, je ne sais pas. Quoi qu’il en soit, on a fini la soirée chez moi, tous les quatre. A peine arrivés, mon jumeau tentait d’embrasser ma copine…Calmement je mets le « ola » pensant qu’il avait compris ; le mufle : il recommence…ni une ni deux, je le vire violemment de chez moi. Le pire c’est qu’il se demandait ce qu’il avait bien pu faire de mal ! On croit rêver. L’ambiance étant cassée (on se demande bien pourquoi ?!), son frère et ma copine sont partis un quart d’heure après. Quelques minutes plus tard, mon téléphone sonne : le mufle ?...eh non perdu : son frère ! Après son expulsion, son jumeau (alias le mufle) était parti se réfugier dans une soirée, emportant sur lui la clé de leur appartement expulsant à son tour son meilleur allié. Pas rancunière (après tout lui n’y est pour rien), j’accepte de le faire remonter chez moi et de l’héberger pour la nuit. Il s’est allongé sagement dans mon lit, à côté de moi jusqu’à ce que…prise par un puissant désir de vengeance, je me colle contre lui et l’embrasse. La suite m’a démontré que les gênes ne sont pas infaillibles : j’ai eu droit à plusieurs orgasmes, et le comble du bonheur, il s’est collé contre moi tout le reste de la nuit. Au réveil, culpabilisant un peu, je lui demande ce qu’il compte dire à son frère : « rien » ! Voilà ce qu’il m’a répondu. Juste après son départ, il m’a envoyé un texto pour me remercier de l’avoir accueilli et me dire qu’il avait passé une très bonne nuit. Ma journée se passe sans encombre. Et à la nuit tombante, je reçois un texto du mufle qui ose me demander ce qu’il m’avait pris la veille pour que j’en arrive à le mettre dehors…Oh, on est dans la troisième dimension ?! Sèchement je lui remets les évènements en mémoire. Réponse : il avait trop bu… « Ah d’accord, excuse moi alors, je n’aurais pas du te mettre dehors, j’espère que tu ne m’en veux pas ». Non je plaisante, ça c’est ce qu’il aurait aimé que je réponde ! Je lui ai fait comprendre qu’il n’allait pas me la faire à l’envers, jusqu’à ce qu’il me rétorque que je n’étais pas dans la meilleure des situations pour lui faire la morale : son frère lui avait finalement tout dit…aïe, finalement il me l’a fait à l’envers ! Les compteurs étant remis à zéro, on s’est revu quelques jours plus tard comme si de rien n’était. Malgré tout, la tempête n’était pas loin. Un soir, après être venu boire un verre avec son frère, ce dernier m’envoie un texto juste après leur départ pour me demander s’il pouvait revenir…seul. Mais à quoi ils jouent ces deux la ? J’envoie donc un texto au mufle pour lui demander si j’étais aussi peu désirable à ses yeux pour qu’il envoie son frère faire son « boulot », ce à quoi il me répond que pas du tout mais que son frère me trouve super belle et qu’il ne voit rien de mal à ca…La situation m’échappe un peu là ! Bref, sous l’emprise de la colère je les envoie tous les deux ch…On dit que la nuit porte conseille, ce n’est pas faux ! A mon réveil, j’envoie un texto à son frère jumeau pour lui dire que je l’attendais le soir même chez moi à 20h30 avec une bouteille. Il veut jouer ? On va jouer ! 20h30 tapante, le jumeau arrive chez moi avec une bouteille et une question : il se demandait pourquoi j’avais subitement changé d’avis. Pour rien, quand le cheval est mauvais, il faut changer de monture, tout simplement ! Et, notre dernière nuit me prouvait que je ne perdais pas au change. On a passé une très bonne soirée. A partir de ce moment là, on a donc pratiqué l’échangisme mais de manière irrévocable : je me suis « séparée » du mufle pour me « mettre » définitivement avec son frère jumeau ! Le jumeau et moi, nous nous sommes vus régulièrement, plusieurs fois par semaine pendant plusieurs mois. Mais nous n’étions pas un couple juste amants, entre lui et moi il n’était pas question d’amour mais seulement de faire l’amour entre deux adultes consentants ! Il était devenu ce qu’on appelle familièrement mon fucking friend. Parfois, il venait juste pour dormir tout contre moi.

LE MEC DE LA FAC

Lors d’une soirée étudiante organisée au Red Light, alors que je le croisais tous les jours au café qui fait l’angle de la rue de la fac et qu’il était assis en face de moi en T.D, un mec auquel jusqu’à présent je n’avais jamais prêté attention m’a lancé un simple « salut » accompagné de son plus beau sourire…Se fut le déclic ! A partir de cet instant, j’ai fais une fixation sur ce mec : c’était lui et aucun autre. A plusieurs reprises au cours de la soirée, j’ai tenté un rapprochement mais sans résultat. Le lendemain, de retour au café, j’avais l’impression que son regard croisait souvent le mien ça aurait du être bon signe, non ? Comme rien ne se passait, j’ai décidé de prendre les devants. Aussi quelques jours plus tard, je lui ai proposé d’aller boire un verre à l’occasion. Sa réponse m’a déçu : « pour le moment, j’ai un emploi du temps chargé mais après les partiels avec grand plaisir ». Ok, je lui ai donc donné mon numéro en lui précisant qu’il m’appelle quand l’envie lui en prendrait. En principe quand quelqu’un nous plait vraiment, peu importe un emploi du temps chargé, on s’arrange toujours pour se trouver ou s’organiser un moment de libre quitte à prendre sur son sommeil…Enfin ce n’est que mon avis. Deux minutes plus tard, je reçois un texto d’un numéro que je ne connais pas…C’est lui, il me reprécise qu’en ce moment il ne peut vraiment pas mais qu’après les partiels il en serait vraiment ravi. Le sourire jusqu’aux yeux, je lis et relis son texto en me disant qu’après tout son emploi du temps chargé n’était peut être pas une excuse sinon il n’aurait pas fait en sorte que j’ai son numéro. Je décide donc de patienter gentiment jusqu’à la fin des partiels…En somme dans un peu moins…d’un mois ! Mouais, on verra bien. La fin des partiels est enfin arrivé. Pas d’appel, ni de texto. Ma première impression était la bonne : si je l’avais vraiment intéressé il n’aurait pas attendu autant de temps avant de m’inviter à boire un verre. Tant pis ! Un soir, mes copines et moi sommes toutes allées faire la fête au Queen. Je dis à l’une d’entre elles que se serait marrant si on le croisait, elle me rétorqua qu’il ne fallait pas rêver : un lundi soir et avec toutes les boites parisiennes, il y avait peu de chance qu’on se retrouve le même jour et dans la même boite. Pourtant, quelques minutes plus tard, il était là…il suffisait de demander ! On échangea quelques mots, rien de plus. Plus tard dans la soirée, j’ai appris le fin mot de l’histoire : Monsieur ne voulait pas se poser. Et alors « je t’ai proposé d’aller boire un verre pas de nous marier que je sache » ! Rassuré, il me sourit, m’invita à danser et quelques minutes après on s’embrassait fougueusement. Apparemment, on avait l’air de deux obsédés en transe au milieu de la piste. C’est vrai qu’à ce moment là (moment qui a duré des heures !), on avait vraiment l’impression d’être seuls au monde. Il voulait qu’on finisse la nuit ensemble mais une de mes copines passait la nuit chez moi…Ce qui au final n’était pas plus mal car le lendemain, de nouveau au café, il est venu me faire la bise comme pour bien me montrer que lui et moi ça avait été juste comme ça. C’est dingue comme les mecs peuvent être égocentriques, il croyait quoi ? Que j’allais lui coller aux bask’ et le harceler dans l’espoir qu’on se mette ensemble ! Bref, un con pareil avec un melon à la place de la tête ne méritait pas que je m’attarde sur lui. Je suis donc passée à autre chose.

LA MISE EN PRATIQUE OU LE JEU DU CHAT ET DE LA SOURIS

Quelques temps plus tard, lors d’une soirée entre filles en boite, j’ai eu l’occasion de rencontré un garçon avec qui j’avais été au collège et que je croisais régulièrement dans la rue où l’on s’échangeait un timide « bonjour ». Nous avons échangé quelques mots ; Il voulait absolument me revoir, et m’a donc laissé son numéro. Sur le moment, je l’ai pris juste pour lui faire plaisir mais sans intention de le rappeler. J’étais déjà avec quelqu’un qui m’aimait vraiment et qui me semble j’aimais aussi… Pourtant, plusieurs jours passèrent et j’étais obsédée par cette rencontre. J’ai commencé par lui envoyer un texto en pensant que je ne faisais rien de mal après tout. Et puis après plusieurs jours de discussion intensive par texto, j’ai fini par accepter d’aller boire un verre avec lui mais avec la ferme intention que les choses n’aillent pas plus loin que la remémoration de souvenirs de nos années collèges. Ce que j’ai d’ailleurs fait puisqu’au moment de la fatidique séparation, j’ai repoussé sa tentative de rapprochement. Mais en fait j’avais mis en route la machine diabolique ! On s’est revu quelques jours plus tard. Il acceptait l’idée que l’on se voit malgré le fait que j’avais déjà quelqu’un. Les choses se sont rapidement enchainées : des bisous, des caresses, et du sexe…Pour au final n’être que du sexe. Je faisais avec lui ce que je n’osais pas faire avec celui avec qui je sortais officiellement. Ce qui d’ailleurs est assez étrange…Pourquoi est-il parfois difficile de se laisser aller sexuellement avec quelqu’un avec qui on partage quelque chose de réelle ? Peut être que l’amour entraine une sorte d’idéal, on agit comme le reflet que l’autre nous renvoie de nous même. Bref, cette histoire a duré environ un an avec beaucoup de coupures. A plusieurs reprises il a suggéré que l’on se mette ensemble sérieusement et officiellement mais je refusais toujours. Il me semblait que rien de plus sérieux ne pouvait s’installer entre nous, pour lui je n’étais qu’une fille aux mœurs légères, à qui on ne peut pas faire réellement confiance...Au final, notre histoire n’a été que le jeu du chat et de la souris : lorsqu’il voulait que l’on soit ensemble aux yeux de tous je refusais, je craignais que le fait que nous soyons officiellement un couple gâche tout, et lorsque finalement je lâchais du lest il me rétorquait ses soit disant peurs que je lui sois infidèle comme j’ai pu l’être au début de notre rencontre jusqu’à ce que je me rende compte que le problème ne venait pas de moi mais de lui : il se servait de ces excuses pour ne pas s’engager davantage. Voilà un cas typique de la lâcheté masculine ! Alors que moi je disais les choses ouvertement : « toi et moi ce n’est que du sexe et rien d’autre », lui me faisait le coup du caliméro, de la victime, de l’homme objet. Le jour où j’ai enfin compris ça (au bout d’un an, alléluia !), j’ai mis définitivement un terme à cette pseudo histoire qui ne menait à rien et je ne l’ai plus jamais revu…jusqu’à récemment où il m’a rendu une visite surprise ! Quand je l’ai revu cela m’a fait ni chaud ni froid et j’ai jeté son nouveau numéro comme on jette les publicités que l’on trouve dans sa boite aux lettres. Tout ça pour dire qu’une relation purement sexuelle n’est possible que si les deux partenaires sont entièrement honnêtes l’un envers l’autre. Vous remarquerez qu’en général, et d’ailleurs de manière paradoxale il est toujours plus facile pour une fille de dire les choses telles quelles, sans aucun détour au risque de passer pour une fille de joie alors que les mecs ont toujours besoin de nous faire leur numéro du mec sensible, à la recherche de l’amour…encore les méfaits des souvenirs ancrés des contes de fées ! Les mecs se croient souvent obliger de nous faire le scénario du beau prince arrivant sur son cheval blanc pour réussir à nous mettre dans leur lit. Un simple sourire, une dose d’humour, une poignée de sincérité sans fausses promesses, et une bonne soirée suffisent.

NE JAMAIS DIRE FONTAINE...

A l’époque sans être fleur bleue, il me fallait un minimum de sentiments pour avoir des relations sexuelles avec un mec. Et pourtant un soir j’ai découvert qu’il pouvait y avoir du sexe même sans sentiments. Cette incroyable révélation m’est apparue au cours d’une soirée étudiante. Ce n’était pas les beaux mecs qui manquaient pourtant mon dévolu s’est jeté sur lui : brun, pas très grand, pas spécialement moche mais rien de particulièrement attirant physiquement. En fait ce soir là, il ne s’est rien passé. Mais le hasard a fait que l’on a eu l’occasion de se rencontrer quelques jours plus tard par le biais d’amis en commun. Un présage ? Il était très drôle, c’est ce qui m’a attiré chez lui : cet humour qui compensait ce physique plutôt banal. Très vite, on a décidé de se revoir. Et on s’est revu, on a flirté comme des adolescents pendant plusieurs jours jusqu’à ce que finalement un soir au moment de nous séparer jusqu’au lendemain, il m’invite à monter chez lui. Vous ne vous imaginez pas toutes les questions qui peuvent vous traversez l’esprit le temps d’un voyage en ascenseur ! Il était drôle rien d’autre… Comme dit le dicton : « femme qui rit, femme à moitié dans son lit » ; oui d’accord mais malgré tout est ce qu’on peut coucher avec quelqu’un alors que la seule chose qui vous attire chez lui c’est son humour ? Avant cet instant, pour moi la réponse était claire : non, ça ne suffit pas. Du moins elle me semblait claire ! Pourtant cinq minutes plus tard, j’étais chez lui…assise sur son lit, plus aucune question en tête. C’était merveilleux : du sexe sans prise de tête. Je sais maintenant ce qui inconsciemment m’avait attiré chez lui : il savait exactement comment s’y prendre ! L’histoire a duré quelques semaines. Du sexe et toujours du sexe…jusqu’à ce qu’il prononce les mots interdits : « je t’aime ». A partir de ces mots, tout a changé. Je me suis rendu compte que l’on n’attendait pas la même chose. Moi je faisais une expérimentation…qui s’est prolongée (il était vraiment doué !) alors que lui, qui était un peu plus âgé, cherchait une relation stable, il voulait construire quelque chose, il rêvait d’une famille : une femme, des enfants…beaucoup d’enfants. Ou plutôt, ce n’était pas vraiment une femme qu’il cherchait mais une pondeuse ! Il a donc fallu y mettre un terme, ce que j’ai fait.